Pierre du CHÂTELET, 15151580 (âgé de 65 ans)

Nom
Pierre /du CHÂTELET/
Prénom(s)
Pierre
Préfixe du nom de famille
du
Nom de famille
CHÂTELET
Naissance
vers 1515
Profession
Chef des Conseils de Lorraine, sous les Ducs ANTOINE, FRANÇOIS & CHARLES
Roi de France
François Ier
1 janvier 1515
Famine
Famine au Languedoc
1528
Histoire du Quercy
Les actes publics doivent être rédigés en français
1541
Histoire du Quercy
Décès de Clément Marot, poète et écrivain lotois, à Turin
1544
Roi de France
Henri II
1 mars 1547
Décès du père
Roi de France
François II
10 juillet 1559
Roi de France
Charles IX
5 décembre 1560
Profession
Evêque de Toul
de 1565 à 1580
Note : Il fut d'abord Chanoine de l'Eglise de Toul, Protonotaire du Saint-Siège en 1540, Abbé Commendataire de Saint-Martin devant Metz, & de Saint-Clément de la même Ville, Grand-Chancelier de l'Eglise de Remiremont.

Il fut d'abord Chanoine de l'Eglise de Toul, Protonotaire du Saint-Siège en 1540, Abbé Commendataire de Saint-Martin devant Metz, & de Saint-Clément de la même Ville, Grand-Chancelier de l'Eglise de Remiremont.
Il fut le soixante-dix-septième évêque de Toul

Roi de France
Henri III
30 mai 1574
Décès d’un frère
Événement
Il fonda l'Université de Pont-à-Mousson
1579
Enterrement du père
Adresse : Eglise de Sorcy
Décès de la mère
Décès
Note : il a légué en mourant 25,000 livres à l’hospice ST Julien de Nancy.
Famille avec les parents
père
1551
Profession : Conseiller & Chambellan du Duc de Lorraine, Bailli de Saint-Mihel, &c.
Décès : 31 mai 1551
mère
Mariage Mariage
lui
15151580
Naissance : vers 1515
Profession : Evêque de Toulde 1565 à 1580
Décès : 25 janvier 1580Nancy (54)
frère
1577
Profession : Conseiller Privé & Grand-Chambellan du Duc de Lorraine
Décès : 25 janvier 1577
Naissance
Profession

Il fut d'abord Chanoine de l'Eglise de Toul, Protonotaire du Saint-Siège en 1540, Abbé Commendataire de Saint-Martin devant Metz, & de Saint-Clément de la même Ville, Grand-Chancelier de l'Eglise de Remiremont.
Il fut le soixante-dix-septième évêque de Toul

Décès

il a légué en mourant 25,000 livres à l’hospice ST Julien de Nancy.

Pierre du CHÂTELET a 6 cousins germains connus

Pierre du Châtelet

PIERRE DU CHATELET (1580) [1].


Cet évêque était fils de Jacques du Châtelet, bailli de Saint-Mihiel, et de Françoise de Beauvau. Il occupa le siège épiscopal de Toul en 1565, et mourut à Nancy le 25 janvier 1580. Son épiscopat fut signalé par l'introduction de la Réforme à Toul. Il ne put guère songer à soigner les intérêts spirituels du vaste diocèse qui lui avait été confié, car il fut, sous les ducs de Lorraine Antoine, François et Charles III, chef du conseil. Cette importante place ne l'empêcha pas de faire du bien aux pauvres il fut un des bienfaiteurs de l'hospice Saint-Julien. Par son testament, il laissa la moitié de son bien à cet utile établissement. Aussi, deux plaques en cuivre, posée en 1582, conservaient la mémoire de ses bienfaits. Pierre du Châtelet contribua aussi par des bourses pour de pauvres écoliers à la création de l'Université de Pont-à-Mousson. Il légua sa bibliothèque à son successeur dans l'abbaye de Saint-Martin-devant-Metz, dont il était abbé commandataire. Ses neveux eurent son argenterie et le reste de ses biens.

Il choisit sa sépulture dans la chapelle qu'un de ses prédécesseurs avait élevée contre la cathédrale de Toul. Ses dernières volontés furent exécutées. Il repose dans la chapelle Sainte-Ursule ou des évêques [2]. On peut encore se rendre compte du luxe de cette somptueuse chapelle, élevée, comme on le sait, par l'évêque Hector d'Ailly, qui y reçut le premier la sépulture. C'est une construction très riche de la Renaissance, à plafond plat, à voussures hardiment fouillées, avec caissons et clés en patère saillantes ; aux colonnes et aux murs couverts de stucs de diverses couleurs, et où les arabesques aux mille formes s'épanouissaient librement, entremêlées dor, de marbres et de couleurs variées. Maintenant, ce somptueux édicule est bien changé. Il sert de magasin. Il faut espérer que bientôt il sera restauré, et alors il sera la vivante image de ces belles chapelles princières tant admirées sous le beau ciel de Rome.

C'est F. Aveline qui a gravé pour Dom Calmet le dessin du tombeau de Pierre du Châtelet. La niche dans laquelle se trouvait la statue, le cénotaphe en stuc vert, orné de fleurs de lys héraldiques, aux contours capricieux, et la corniche, sont encore parfaitement visibles. L'épitaphe, les armoiries entourées de deux aigles, les anges crucifères ont été enlevés, ainsi que la statue, qui représentait le défunt nu tête, avec toute sa barbe, les mains jointes, couvert de la chape, à genoux devant un prie-dieu armorié sur lequel était posé un missel.

Ce beau tombeau, dont on ignore le nom du sculpteur, était le premier à droite en entrant par la claire-voie. Entre lui et l’autel de Sainte-Ursule, les héritiers de M. de Gournay avaient élevé le riche sépulcre de leur parent [3]. Les pieds droits du cénotaphe conservent encore les crampons en fer des deux marbres sur lesquels on voyait l'épitaphe et les armoiries du défunt.

Les dessins que nous donnons avec cette notice offrent les deux types les plus généralement adoptés pour les monuments funéraires des évêques de Toul, à partir du moyen âge. Jusque vers le milieu du XVIe siècle, le monument catafalque domine ; les évêques sont représentés couchés, avec tous les attributs de l'épiscopat. C'est ainsi qu'étaient sculptés Jean de Heu, Louis de Haraucourt, Guillaume Fillâtre, Jean de Chevrot, Olry de Blâmont, Hugues des Hazards. Rarement la statue couchée se trouvait dans un renfoncement en forme de niche.

A partir du XVIe siècle, les figures de ces hauts dignitaires ecclésiastiques connues sont sculptées agenouillées ou dans l'attitude de la prière ou dans celle de l'adoration. Cette nouvelle manière se maintient jusqu'à l'époque qui clôt pour toujours la série des évêques comtes de Toul.

On connait, dans ce genre, les statues des évêques Pierre du Châtelet, du cardinal de Vaudémont, par Florent Drouin, de Mgr de Camilly et de l'illustre Begon. Le tombeau curieux de Jean de Porcelets de Maillane, par César Bagard est une exception. L'ange tenant le médaillon de cet évêque n'a plus aucun caractère ; la statue du cardinal de Vaudémont, quoique privée des quatre statues qui l'accompagnaient, respire toujours la majesté et commande le recueillement.

 

[1] Notice sur les Monuments Funéraires des évêques de Toul, M. A. BENOIT, Mémoires de la Société d'archéologie Lorraine, 1877.

[2] Cest ainsi que la nomme le P. Benoît Picart : « La n chapelle épiscopale érigée en titre de bénéfice et doffice à lautel de Ste-Ursule et ses compagnes dans léglise cathédrale et fondée par nos évêques qui sen sont réservé le patronage. On lappelait anciennement la chapelle dhonneur, parce que le titulaire est obligé de servir lévêque à lautel et dans les autres cérémonies » (Povillé, Toul, 1711, 60-62). La chapelle renaissance qui lui fait pendant, et qui est près de lentrée du cloître, était, daprès le plan de 1728 donné par Dom Calmet, dédiée à tous les saints (v. le plan de lingénieur toulois de Saint-Remy), le chapitre en était collateur. Cest ce qui explique les blasons et le vitrail du chanoine Jean de Barba, qui fournit de largent pour sa construction. Avant, lautel de tous les saints était contre le pilier qui est vis-à-vis lescalier de la chapelle (?).

[3] Puis, on voyait, à partir de l'autel (côté de l'Evangile), les monuments de Christophe de la Vallée, d'Hector d'Ailly (vis-à-vis Pierre du Châtelet), de Toussaint d'Hocédy (vis-à-vis la porte) : le splendide monument de Bégon était en face de l'autel de Sainte-Ursule. Au milieu de la chapelle les simples dalles de l'érudit André du Poussay et du bienfaisant Claude Drouas. Pour rendre encore plus vif le sentiment de tristesse qu'on éprouve en voyant cette chapelle abandonnée, on y a placé le siège de saint Gérard. (V. les ouvrages de MM. les abbés Deblaye et Guillaume.)